Monday, October 22, 2007

Les tendances du Studio Museum Harlem


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The Studio Museum in Harlem
144 West 125th street, NY
http://www.studiomuseum.org/

Le Studio Museum de Harlem est devenu un passage incontourmable de l'art africain-américain. Depuis son ouverture en 1968 (dans un loft sur la 5ème avenue et 125th street), jusqu'à aujourd'hui (dans des locaux différents rénovés) mais toujours dans la fameuse 125th street, le SHM accueille des artistes connus, et propulse des jeunes artistes en résidence.
Citons par exemple : David Hammons (The Tilton Gallery), Wangehi Mutu (Chelsea + Moma), Kehinde Willey (Brooklyn museum) : voir podartgallery, february 2006.

Davide ADJAYE
, jusqu'au 28 octobre 2007
Making Public Buildings
David ADJAYE (né en Tanzanie, est arrivé en Angleterre a 10 ans et a fait des études d'architecture au Royal College of Art, (1993). Pour sa première exposition en solo à NY, le Studio museum présente de manière très didactique une dizaine de maquettes de ses réalisations (batiments privés et publics en Angleterre, le Centre pour le Prix Nobel à Oslo, la future carriage house in NY!). Le tout délicatement posé sur des sortes de tables basses, avec des échantillons de matériaux utilisés pour la construction des batiments. Il est vrai que David Adjaye est une personnalité reconnue en Angleterre, mais peu connue aux Etats-Unis. A 40 ans, il a su imposer un style très diversifié aux formes géométriques prononcées, matériaux divers (bois, alluminium...). Il joue avec les lumiéres comme avec les couleurs, on sent l'inspiration de l'Afrique de l'Ouest. Sa sensibilité et sa vision artistiques l'ont fait travailler avec des artistes connus, comme Olafur Eliasson par exemple. Au mur, trois écrans vidéo illustrent l'artiste : 1- Son inspiration (paysages exotiques, Inde, Chine, couleurs chaudes), 2- ses réalisations architecturales, 3- les capitales d'Afrique. La bande son est l'oeuvre de son frère !
Adjaye/Associates Venice Art Biennale 2005, Courtesy Adjaye Associates

Midnight's daydream

Titus Kaphar, Wardell Milan II, Demitrius Oliver Trois artistes qui vivent et travaillent à New-York

Titus Kaphar a un nom qui se retient facilement. Né en 1976 dans le Michigan, il se passionne pour la peinture historique et plus précisement le portrait. Il compose des dyptiques, découpe un personnage sur la toile, et le colle sur l'autre pour créer une sorte de dialogue entre les deux toiles. le style ressemble un peu à celui de Kehinde Willey. Conversation Between Paintings #1: Decending From a Cross to be Nourished at the Breast of Our Mother, 2006-2007





Wardell Milan II
Né dans le Ténéssee en 1977, cet artiste refuse la notion de temporalité. Sa vision du futur est avant tout celle du présent, et la construction de celles du passé. Dans ses collages à 3 dimensions, il tente de faire une compression du temps, et supperpose les scènes de vies personnelles. Il se cache à l'intérieur de ses tableaux (comme Hitchcock). Il mélange sacré et profane, traditionnel et kitch. La série sur les boxeurs ressemble un peu au style de David Hammons. (Il est passé par l'université de Yale). Wardell Milan II, My mother's flower's grow tall, They grow as tall as she wants, 2006


Demitrius Oliver

Dimitrius Oliver, Almanach, 2006-07



Oliver est un artiste qui vient de Brooklyn. Du même âge que les deux autres, il surprend à plusieurs titres. D'abord il présente 44 photographies rondes parfaitement alignées horizontalement : des images déformées, une sorte de miroir. On s'approche, on est intrigué. En fait, ce sont des photos prises dans le reflet d'une théière ! Et s'y on essayait de faire pareil ? Ensuite et sur un autre mur, sont accrochées des sortes cartes d'astronomie, avec au centre (évidemment en forme de rond) de la fourrure : un vrai ready-made signé Marcel Duchamp !

Demetrus Oliver, Lepus, 2007

Thursday, October 11, 2007

Les poupées de Pat Kurs

Amy One, © Pat Kurs


Pat Kurs

Dollface

October 2007 - November 9, 2007
Sous les Etoiles
560 Broadway #205, NY

Pour sa première exposition en solo a NY, Pat Kurs dévoile sa "passion du beau" : beauté des fleurs, de la mode, de l'art, de la dance dans un univers ultra féminin. Alors styliste, elle a travaillé avec les plus grands photographes : Richard Avedon, Helmut Newton, Patrick Demarchelier, Bill king et Bert Stern.

Elle passe du statut d'inspiratrice à celui de muse.
Elle s'intéresse à la photographie, devient pionnière du
fameux SX-70 polaroid, et commence une série de photographies autour du monde des poupées. Atmosphère érotique (ciseaux art-deco, peignes), les poupées de Pat ont un caractère surnaturel. Pari réussi pour cette muse d'Helmut Newton et Bert Stern, qui inverse le processus créatif et se transforme en artiste à part entière.

Ce soir, à Soho.

Blue moon, © Pat Kurs

Thursday, October 4, 2007

Rencontre avec Pat Kurs à Soho

Le charme de Pat Kurs
Le sourire aux lèvres, l’artiste accueille ses invités dans la galerie Sous les Etoiles à Soho.
« Après avoir réalisé les photos pour un magazine, je prenais moi-même mes propres idées en photo », dit-elle dans un français plus que correct. Pat est une vraie francophile. Elle a séjourné de nombreuses fois en France pour son métier et avoue à voix basse être très sensible au charme des french lovers. Elle aime également l’hôtel Normandy à Deauville ou celui du Cap d’Antibes où elle n’hésite pas à réaliser quelques shooting de ses poupées de chiffon dans des chambres d’hôtels. Certaines poupées ont été achetées dans les marchés aux puces à Paris !


Le polaroïd : un vintage

Qui se souvient du bruit caractéristique de la photo qui sort de l’appareil instantané et de la fameuse languette noire du film Polacolor à tirer ? L’instant est magique. Il en résulte une photographie argentique sans passer par des opérations de développement de film et de tirage sur papier…Très tôt, Pat obtient une bourse de Polaroid.
La photo « Blue Moon » (cf plus haut) a été publiée en 1978 par Ralph Gibson dans un ouvrage consacré au film polaroid SX-70. Présenté dans la vitrine au fond de la galerie, il montre une sorte de compilation de polaroids d’artistes connus tels Andy Warhol, Stephen Shore, André Kertesz. (Editions Lustrum press, cf ci-dessous)


Et si le polaroid surfait sur la vague vintage ? Une autre galerie à Chelsea (Silverstein) mettra elle aussi en avant les polaroids de Kertesz dans une exposition à partir du 20 octobre prochain… A suivre.
La galerie Sous les Etoiles était en fête jeudi dernier grâce à la présence d’un autre grand photographe de mode : Bern Stern... EN VRAI !!!!

Retour sur un draft écrit l'année dernière, jamais publié :

Marylin : la dernière séance Bern Stern En 1962, Bern Stern propose au magazine Vogue un reportage photographique sur Marilyn Monroe. Elle accepte de poser nue, parfois sans maquillage. Les photos, parfois d’un très grand format, sont disposées tout autour de la salle d'exposition, en rectangle. Certaines en couleur, d'autres en noir et blanc. On ne peut qu' être troublé par le regard de la star, un peu éteint, un mythe rendu humain, des ridules au coin des yeux, une cicatrice très visible d'une récente opération, des tâches sur les mains, un vernis parfois écaillé malgré des dents toujours parfaites. Marylin fixe l'objectif, un verre de champagne à la main, un voile de soie serré entre les dents. Quelques photos prises de plein pied de la star vêtue d'une longue robe font un pied de nez à Audrey Hepburn et à Jackie Kennedy. Les visiteurs sont saisis par le réalisme grandeur nature, l'espace est intime tout comme cette chambre de l'hôtel Bel Air où les rencontres se sont déroulées. Au petit matin, la star, à bout de force s'endort, au grand dam du photographe amoureux, et du public qui en demande encore en silence. Elle mourra avant la sortie du reportage dans Vogue. Bern Stern ne retouchera jamais ces photos. A l'extérieur, la file d'attente est plus raisonnable que la canicule en ce samedi 5 juillet ; au cas où l'envie vous prendrait de partager ce voyeurisme estival. La photo est à la mode, cela lui réussit bien ici.

Musée Maillol, 61 rue de Grenelle, Paris 7ème.

ps: Photos de la collection Michaela et Léon Constantiner
© Bert Stern


making of a Bert Stern Documentary, Photos by Pat Kurs
http://www.youtube.com/watch?v=lxuKSTCU_qA