Monday, October 27, 2008

An afternoon with Art and Horses

PGArtventure Gallery
2130A Boston Post road
Larchmont NY 10538
T : 914.834.5100

An afternoon with Art and Horses


L’art et les chevaux organisent une rencontre dimanche après-midi à Scarsdale dans le Westchester. « An afternoon with Art and Horses » est le résultat des deux passions de Pascale Goldenstein, commissaire de cette exposition. Depuis qu’elle a découvert le monde de l’équitation il y a un an et demi dans le Wyoming, elle cherchait à montrer la connexion entre « l’interaction spirituelle avec l’animal et le monde l’art ». En montrant ses œuvres sur les chevaux dans le centre d’une arène, Pascale souhaite faire partager ses émotions entre l’art et la nature avec le public.

De nombreux artistes ont travaillé sur ce thème, connus et reconnus : Lorena Guillen Vashetti, Jacky Ananou, Michael Zansky, Dominick Lombardi, Martin Barnett, Rolf Saint Agnes, Piotr Klemensiewiewicz, Carole Campbell, Jen Bakalar, Rob Fuerer and Alex Girshin. Peinture, sculptures, vidéo, tous les supports artistiques seront exposés au milieu des chevaux, dans une ambiance musicale.

Installée depuis 25 ans aux Etats-Unis, Pascale garde un accent bien français. Propriétaire d’une galerie à Larchmont, elle souhaite mettre en avant des artistes connus (exemple : Michael Zansky, artiste exposé à Chelsea), ou émergents dans une région proche de Manhattan. Une ballade en famille idéale en cet automne au centre équestre de Boulder Brook ! Un pourcentage des bénéfices sera reversé à une association pour les chevaux âgés.


Friday, October 3, 2008

Patrick Demarchelier Part I

September 12 - October 25, 2008
Staley Wise gallery
560 Broadway 3rd floor

www.staleywise.com


Rétrospective de Patrick Demarchelier en avant première à Soho

En avant-première à New-York, la galerie Staley Wise présente les clichés les plus célèbres du photographe de mode Patrick Demarchelier. Si vous n’avez pas l’occasion de voir l’exposition au Petit Palais à Paris, stop à Soho, de nombreuses stars sont affichées en noir et blanc.

Christy, New-York, 1990
Platinum print, 28x32 inches, edition 1/20, signed, $80.000



Patrick Demarchelier est à l’honneur dans les deux capitales de la mode. Ce français, expatrié à New-York en 1975 a suivi un formidable parcours de photographe. Sa passion remonte à l’âge de 17 ans, lorsque son beau-père lui offre un appareil photo. Il se passionne, et travaille pour un petit laboratoire de retouches au Havre. Son départ pour Paris, et sa mission pour le magazine Vogue lance sa future carrière internationale.





A New-York, son nom est associé aux magazines Vogue et Harper’s Bazaar pour les grandes campagnes publicitaires et les reportages pour les grandes marques comme Calvin Klein, Ralph Lauren, Louis Vuitton, Chanel, Lancôme, Guerlain… A Londres, il réalise une série de photos sur Diana et devient le premier photographe étranger officiel de la cour en 1989 ! Coté show bisness, il travaille sur les films et campagnes officiels de James Bond (Die another Day), Sex and the city, A love affair, etc.

Madonna, 1990
Toned gelatin silver print, 16x65 inches, edition 1/5, signed $20.000


Il côtoie les grandes stars dont on peut voir les clichés : Scarlett Johanson, Madonna, Cindy Crawford, Elton John… En s’approchant de plus près, il étrange de constater qu’elles n’ont pas ce regard distant de d’habitude. Elles conservent toujours beaucoup de beauté mais expriment un humanisme particulier. Patrick explique qu’il cherche à les mettre à l’aise en discutant avec elles, et effectue souvent ses meilleurs clichés vers la fin de la séance.


Cette dualité ressort nettement ici : posture glamour et ultrasophistiquée des mannequins, regard profond des célébrités. Du calendrier Pirelli aux portraits de stars ou encore d’animaux sauvages, Patrick Demarchelier surfe sur la vague de la photographie de mode.



Nue, St. Barthelemy, 1989
Toned gelatin silver print, 20x24 inches, edition 10/25, signed, $50.000

Wednesday, August 27, 2008

Milton

Accent : Paris
Milton J. Ellenbogen
Fine Art Photography
31 Mamaroneck avenue, suite 607
White Plains, NY 10601

Milton est un passionné de photo. Il y a 5 ans, il décida d'y consacrer sa vie à plein temps, et ouvrit une galerie à White Plains. Drôle d'idée pour un new-yorkais !
Croisé par hasard cet été, il me confia son histoire, plus précisément sa rencontre passionnante avec deux artistes très connus du monde de l'art : Théodore Fried et André Kertesz, tous deux d'origines hongroises, comme Milton.

Alors qu'il rendait visite à sa fille dans son immeuble de Greenwich Village un après-midi de 1973, Milton rencontra Théodore Field dans la galerie en bas de l'immeuble. Ils échangèrent sur l'art et acheta une toile. Cette histoire changea le cours de sa vie...

En 1921, Théodore Field quitta Budapest pour Vienne, il avait alors 19 ans. Après avoir réussi à vendre difficilement quelques unes de ses toiles à une galerie locale pendant 2 ans, il obtint un vrai one-man show. Avec cette argent, il partit à Paris pour tenter sa chance. Aprés 6 années de travail acharné, de bonnes critiques et d'un autre one-man show, Fried rejoint le groupe d'artistes en vogue composé de Chagall, Kandisky, Lhote et Esteve.

Dans la capitale, les émigrés hongrois se donnaient rendez-vous au café du Dôme, ils parlaient d'art et de politique. Fried développa une longue amitié avec André Kertesz.
Mais en 1938, Kertesz trouva un job pour un magazine americain et partit pour les Etats-Unis. Il supplia son ami de quitter la France, il craignait que Paris soit bombardée par les allemands.

Alors juste avant l'invasion nazie, Théodore Fried suivit le sculpteur Jacques Lipchitz à Toulouse. A cette époque, Fried était recherché par la gestapo car il communiquait des informations à la rési
stance et faisait passer de faux papiers.
La résistance arrangea son départ par les Etats-Unis en 1942 par le Serpia Pinta, le dernier bateau français autorisé partir pour les Etats-Unis par Rossevelt.

Milton rencontra Kertesz dans l'appartement de Fried en 1978. Dès le début, il lui avoua son envie de revenir en France. Il disait qu'il était déçu de "l'attitude de son pays ainsi que de son matérialisme". L'art, disait-il, était plus attaché au marché qu'au mérite artistique'. Il sentait aussi que la photographie n'avait pas le même statut que la peinture ou la sculpture.
En France, des photographes hongrois comme Brassai ou Capa bénéficiaient déjà d'une 
certaine reconnaissance.
Fried mourrut en 1980 à l'age de 78 ans et nomma Milton ainsi que deux autres collectionneurs exécuteurs et administrateurs de ses biens. Entre-temps, Milton avait acheté une demi-douzaine de toiles, et environ le même nombre de dessins et d'aquarelles.
Dans la collection de Fried, figuraient 30 photos de Kertesz, et d'autres oeuvres d'artistes.
En Europe, et plus précisément pendant la période d'entre deux guerres, les artistes faisaient beaucoup d'échanges de leur travail expérimental. C'est ainsi que Kertesz possédait quelques oeuvres de Fried. A cette époque, Milton fréquentait régulièrement Kertesz.

A cette époque, Milton avait commencé à participer à des ventes aux enchères, en achetant des photos petit à petit. Kertesz lui donna quelques photos en cadeau, mais surtout de précieux conseils sur son art. Il disparu malheureusement en 1985 à l'age de 91 ans. Hilton Kramer, le critique d'art du NYT , fit l'apologie de l'artiste et de son oeuvre. Il faut dire que son travail avait été reconnu par les plus grandes institutions, surtout les cinq dernières années de sa vie. Le Metropolitan Museum et le Musée d'art de Chicago lui avaient rendu un bel hommage en présentant chacun une exposition l'année de sa mort.

Quelques années après la mort de Kertesz, Milton décida de vendre sa société d'édition pour lancer à plein temps dans l'achat et la revente de phographies d'art. Il exerce son métier avec passion et se demande toujours : "pourquoi ne pouvons-nous pas avoir une variété d'intérets dnas lesquels nous pouvons faire plus qu'une chose très bien. La réponse est : nous pouvons et faisons souvent.

Milton est allé une dizaine de fois en France, avec sa femme ou des amis. Il la étudié le francais à l'alliance francaise et à Berlitz. Il aime la France, et notamment la place qu'occupe l'art dans la culture francaise. Il espère transmettre les oeuvres et l'histoire de Fried et Kertesz à travers son travail, ces 2 rencontres de 1973 qui lui ont changé le cours de sa vie !

Thursday, July 31, 2008

Le chant des sirènes chez Staley Wise

Staley Wise Gallery
Mermaids
Michael Dweck

June 19 - September 6, 2008

560 Broadway NY
www.staleywise.com

Lillian Bassman, Across the Restaurant, Barbara Mullen, Harper's Bazaar, 1949 (Plate 20)

Entrer dans la galerie Staley Wise ressemble à une entrée dans les studio d'Hollywood, une entrée dans la légende de la photographie des stars. Pour moi, le mythe était symbolisé par la photo de Lilian Bassman au grand Véfour. Une femme pleine d'élégance et de grâce dans un des plus grands restaurants de Paris. Pour d'autres, il s'agit des portraits de Marylin par Bert Stern, de Richard Avedon, de David LaChapelle ou Patrick Demarchelier. Rien de mieux que de se laisser tenter un après-midi de fin juillet, où la chaleur est à son comble, que les pieds brulent sur l'asphalte new-yorkaise et que le bruit gronde dans Soho. Du temple de la consommation au temple de la photographie, franchissons le pas...

Murs blancs et bleu turquoise, parquets blancs et plafonds hauts, l'atmosphère est rafraichissante, pas un bruit dans cette galerie. Sur les murs, les photos des sirènes de Michael Dweck, le célèbre photographe de mode américaine. Tantôt photo de mode (fashion, ou cosmétique), tantôt photo artistique, les sirènes nous accueillent à bras ouverts, comme l'Allégorie de Charles Beaudelaire. Elles nagent, elles dansent, elles ondulent, elles séduisent le regard du visiteur. Elles sont d'une sensualité étonnante, parfois masquées par les vagues, comme une surface vitrée. Le mouvement de l'eau corrige leurs maigres imperfections, la lumière renvoie les charmes de ces femmes aux corps de rêve. Pas de vulgarité, pas de voyeurisme, la légende des sirènes est préservée. Quelques clichés en noir et blanc font penser aux images du Grand Bleu de Luc Besson, lorsque le héros s'enfonce dans les abysses. On entend presque la musique d'Eric Serra accompagner l'instant poétique !


Les muses, qui se métamorphosent au rythme des vagues et de la lumiére extérieure (naturelle ou projecteur) ont été photographiées à Long Island, Miami et Weeki Wachee Springs en Floride.
Difficile de donner un âge à Michael Dweck. Il a commencé par les couvertures des grands magazines de mode américaine(Vanity Fair, French Vogue, Esquire). Né à Brooklyn et élevé à Long Island, il étudie au Pratt Institute, et trouve son inspiration sur la pointe de Long Island.
Un brin nostalgique, il met en avant ses photo de surfeurs, tels les cow-boys de
s mers. Il avoue avoir toujours choisi les personnages locaux afin de rester fidèle à la légende de Montauk, même si parfois, on l'accuse de vouloir montrer des femmes aux corps trop partfaits tels des mainnequins. Il dit travailler avec 7 appareils photo autour du cou et 3 part terre. Chacun aurait, selon lui, ses spécificités. Cela lui a permis de rapporter de nombreux prix (40, dont celui du Festival international de publicité à Cannes). Il a pulbié des ouvrages, dont : The End (2004) et Mermaids, publiés en juin 2008. Le prix est à la hauteur de la qualité du travail et de la notoriété du photographe ($18 000 pour certaines).


La galerie a été ouverte en 1981 par Takouhy Wise et Etheleen Staley, elle représente les grands photographes de mode. L'accueil est très chaleureux. La propriétaire très charmante m'invite même à revoir mon rêve en différents formats derrière les murs de l'exposition. Lilian Bassman au milieu des sirènes, un rêve éveillé !
Le rendez-vous est pris à la rentrée avec Patrick Demarchelier.


Photos :
1 - Mermaid 1, 2 - Mermaid 18, 3 - Mermaid 41, 4 - Mermaid 37, @staleywise

Sunday, July 13, 2008

Buckminster Fuller in Chelsea








Sebastian + Barquet
June 11 - August 16, 2008
544w 24street
www.sebastianbarquet.com Starting with the Universe
Cette galerie fait l'écho de la formidable rétrospective de Richard Buckminster Fuller, architecte, designer, philosophe, visionnaire...
au Whitney Museum (http://www.whitn
ey.org/www/buckminster_fuller/about.jsp)
Richard Buckminster était un grand visionnaire,
souvent incompris des autres. Son parcours fut difficile (misère, dépression, faillite) sa reconnaissance tardive. Sa devise : Doing "more with less" coïncide avec celle d'aujourd'hui : rechercher l'efficacité maximum avec un minimum d'effort.
Il est connu grâce au dôme géodésique de Montréal, pavillon américain de l'exposition universelle de 1967 (devenue "biosphère", écosystème et développement durable).
Un an plus tard, "Bucky" obtient le prix de l'American Institute of Architects et 5,3 millions de spectateurs en 6 mois !
Mais aussi de nombreux échecs ! Fuites d'eau, températures élevées en plein été, et un incendie en 1976. Le gouvernement canadien donne alors 17,5 millions de dollars pour renforcer le dôme et développer le site touristique.


La vision globale que proposait Buckminster était bel et bien avant-gardiste. Il souhaitait créer un espace habitable avec un cinquantième des matériaux normalement utilisés (cf un peu comme le défi de Frank Loyd Wright avec Usonia, cf post 06/2007).
La conception du dôme vint après d'autres essais de sphères aux Etats-Unis : coupole d'un restaurant dans le Massachussets en 1952 et Fort dôme en Ilinois en 1953.
Sa vision systémique se complétait avec celle du triangle, forme parfaite, selon lui.
Cette démarche l'entraina dans la conception de plusieurs concepts dont celui de l'"Icosaèdre" (20 faces de triangles équilatéraux), l'Octet Truss, la synergie et synergetics, la Tensegrity (cf sculpture plus bas : interdépendance entre la tension et la compression d'une structure), le Thétrahedron (4 triangles équilatéraux).

La galerie de Chelsea présente des images de ses premières inventions :
- le Dymaxion car, 1933, un véhicule avec des ailes : la voiture de Fantomas !
- le célèbre bateau "Dymaxion rowing shell"; une oeuvre d'art. Mélange de fibres de carbone, d'allumminium et de bois bleu et rouge, il trône dans la galerie, est proposé en série limitée de 100 exemplaires par une galerie de Cincinnati pour la modique somme de 60.000 dollars.



- la Dymaxion Air-ocean world map (1989), qui, une fois pliée, représente une mapemonde d'une dimension de 6 feet par 12 ! ($10.000). (A l'époque; elle fit l'objet d'un brevet).

The Full Projection[TM] Dymaxion Air-Ocean World Map, 1938, Trademark Buckminster, Full Institute, © 1938, 1967 & 1992


La galerie, qui expose habituellement du design, montre 6 sculptures.

Une impression de déjà vu pour Twelve Degree of Freedom (1980, 30,000 dollars), Victor Equilibrum Jitterbug Duo, 1980, (5,000 dollars) ; ou encore Complex of Jitterbugs, 1976 (50,000) qui rappelle étrangement les sculptures d'Olafur Eliasson.






Le portefolio d'époque, propose des sérigraphies de ses inventions les plus célèbres et les dessins au papier calque supperposés donnent une dimension nouvelle à ces objets. Par exemple, le sous-marin apparait en deux dimensions.




Encore un peu d'histoire de Buckminster ? Après avoir été expulsé "faute d'ambition" d'Havard ; après avoir dessiné avec succès une maison en 4D pour l'expo de Chicago (1927) ; après avoir racheté un magazine d'architecture "Shelter" dont il devint le rédacteur en chef pendant 2 ans et malheureusement fermé ; après avoir enseigne au Black Mountain College, exposé au MOMA en 1959, puis fait la une du Time Magazine, il fit des conférences dans le monde entier, et fut également conseiller du gouvernement pour le développement spatial !
Opération réussie pour ces francais installés a Chelsea depuis plus de 2 ans. La galerie gagne en notoriété, et en traffic ; ce jour-là, elle était très fréquentée.


Ramis Barquet
Set n°3
Catarina Lira Perira
Gilberto & Gabriel Colaçao
June 12 - July 11, 2008
532 West 24th street
www.ramisbarquet.com

Habituellement, cette galerie crée en 1987 à Monterrey au Mexique, propose des artistes sud-américains.
L'ouverture d'une seconde galerie dans le Fuller Building en 1996, offrit aux visiteurs la possibilité de pouvoir contempler des artistes mid-career et émerging en plein centre de Manhattan. En 2003, la création d'une troisième galerie à Chelsea donna l'opportunité aux artistes de tous horizons de venir exposer (mix-média, photo, peinture, etc.)

Catarina Lira Perira
est une artiste jeune et déjà connue. Née en 1977 à Bordeaux en France, elle partit vivre au Portugal en 1989. Elle fait l'école des Beaux-Arts à Porto et rencontre à cette occasion son futur mari. Ses tableaux sont de grands formats. Inspirée par les dessins animés mangas des années 80 de son enfance, ses tableaux mélangent plusieurs dimensions ainsi que plusieurs styles : figuratif et abstrait. Les trais monochromes verticaux recouvrent les visages des héros de dessins animés, l'image est cachée, le spectateur essaie de distinguer les trais. Une sorte de Murakami abstrait ! Ses oeuvres sont déjà cotées 6.000 dollars, un bon début pour cette artiste jeune et pleine d'avenir !

Boisson, 2008, acrylic on canvas, 200x200, saatchi galery



Gilberto et Gabriel Colaco
sont deux frères jumeaux artistes portugais aussi. Ils ont fait la meme école des Beaux Arts. Ici, ils partagent des toiles de 2m sur 2, ou le fond est clair la plupart du temps, et les objets pixélisés. Ils jouent sur la perception, l'illusion, et le besoin d'espace. Lequel des deux est son mari ?
Pour voir la vidéo de l'opening : http://youtube.com/watch?v=CQVTbrfb6Eg&feature=related car malheureusement, l'expo est déjà terminée. HW#1, 2006, Alejandra Von Hartz gallery


Mike Weiss Gallery

520 West - 25th Street
Christian Vincent Runyon Canyon
www.mikeweissgallery.com
Si vous avez loupé l'exposition de Christian Vincent (artiste américain né en 1966 en Californie) et vivant à Los Angeles.... Ce n'est pas grave, car nous n'avons pas trop aimé de toute façon ! Sa peinture s'inspire de celle de Baltus : peinture réaliste, narra
tive qui nous place souvent en conflit entre le présent et le passé. ($10.000-$15.000).


DJT Fine Art
213 Tenth Avenue, 24th street
www.djtineArt.com

Welcome to djtfine Art comme l'indique le site web de cette galerie.
Dominic Tagliatella, qui en est le fondateur, s'était tout d'abord installé dans le New Jersey, puis sur Madison Avenue en 1981. Après avoir transféré sa galerie il y a 6 ans environ, il continue de proposer avec toute son équipe des artistes du fameux mouvement Cobra, mais aussi des oeuvres d'artistes très connus : Andy Warhol, Arman (son ami français du groupe des nouveaux réalistes des années 60), Alex Katz, Wesselmann, Haring, Calder, Sol LeWitt, Picasso, Rauschenberg... Et pour attirer le public américain, il a suspendu un tableau de Larry Rivers (d'une valeur de $200.00) à l'entrée de sa galerie de 4.000 sq feet. Sa devise : "to show much good art as possible".
Larry Rivers, Webster, Mixed media on canvas, 1983, 96 x 66 inches
A retenir : 2 artistes :
- Allan d'Arcangelo (1930-1998) : peintre américain, influencé par Fernand Léger, inernationalement reconnu. Grâce à son style Pop art, il mélangea les couleurs les plus vives. Il entra à la galerie Malborough en 1971, réalisa de nombreux murs et finit sa carrière comme Professeur Emérite à la School of Visual Arts et au Brooklyn College. Landscape, acrylic on canvas, 54 x 48 in


- Mark Kostabi, peintre américain et compositeur. Né en 1960 à Los Angeles de parents imigrés estoniens (frère ainé du musicien Paul Kostabi). Arrive à NY en 1982, et devient 2 ans plus tard une figure incontournable du quartier East Village de NY. Puis il se lance aussi dans la production de shows à la TV, et finit par se facher avec de nombreuses personnalités connues (Silverster Stallone, par exemple).

Thursday, June 19, 2008

Fay Lansner à Larchmont

Fay Lansner- Pastel and Charcoal on Paper 18"x24"

PGartventure Gallery
2130 a Boston post road
Larchmont, NY 10538
Tel : 914.834.51.00
Pgarventure Gallery
Jusqu'au 4 juillet

Fay Lansner, artiste de 87 ans, figure majeure du second mouvement de l’Expressionnisme abstrait est exposée à Larchmont (Westchester) dans une toutes nouvelle galerie. Vernissage ce vendredi, en présence de l’artiste.

Un air de Chelsea plane sur le Westchester. La galerie, qui a ouvert ses portes en avril dernier, propose une exposition d’une qualité exceptionnelle, digne d’un musée new-yorkais.

Fay Lansner a participé pleinement au mouvement de la communauté artistique américaine d’avant-garde de l’après-guerre mondiale. En Europe et aux Etats-Unis, son œuvre a profondément marqué la condition des femmes artistes du 20ème siècle. En 1971, elle cofonde le mouvement WIA (Women In Art) en 1971 : organisation qui avait pour but de changer l’opinion du public et des institutionnels au sujet des femmes artistes. Deux ans plus tard, elle défile devant le MOMA à NY pour protester envers les pratiques discriminatoires des conservateurs de musées. L’exposition "Women choose Women", composée de 109 femmes artistes, marque le point de départ de l’histoire des femmes artistes américaines.

Issue d’une famille juive russe qui échappa au tsar et s’établit a Philadelphie, Fay Lansner commence ses études a la Tyler School of Fine Arts a Philadelphia. Elle déménage à NY en 1948 où elle étudie avec Hans Hoffman à la Art Students League. En 1950, elle passe une première année à Paris et étudie avec Fernand Leger, André Lhote. Elle commence à développer un style abstrait avec de larges traits ou des couleurs fauvistes. De retour à NY, elle travaille au 10th Street Studio et expose ses œuvres à la galerie Hansa. Elle entretient des relations avec Elaine Kooning, Miriam Schapiro et Larry Rivers, et Joan Mitchell.

Fay Lansner - 1948 Easter Sunday, Pastel 18" x 24"

Tout au long de sa carrière, Fay Lansner a utilisé différents supports : dessins, peinture, collages, et même tapisseries avec les laines d’Aubusson fortes en intensité de couleurs. Elle explore son identité par le biais des images. Elle ajoute « Quand je pense au passé je pense à ma mère… quand je pense au futur je pense a mes enfants, sur le moment, je suis l’actrice principale de ce terrible drame ». La subjectivité la pousse dans la recherche de sa propre définition, elle a toujours combiné l’intuitif, l’intellectuel, et les formes féminines ; le tout doté d’une grande charge émotionnelle.

Pascale Goldenstein, consultante en art depuis plusieurs années et installée aux Etats-Unis depuis 1982, a toujours entretenu des rapports privilégies avec les artistes internationaux. En décidant d’ouvrir une galerie à Larchmont, elle se lance un défi : proposer des artistes connus ou reconnus dans un environnement convivial en banlieue de NY. Mais son but reste le même : « je voudrais avant tout faire partager ma passion ».

Fay Lansner - 29, Pastel

JPG - 21.6 koFay Lansner- Pastel and Charcoal on Paper 18"x24"

Friday, January 25, 2008

Le FAM et ses lions

Le FAM et ses lions
Gilded lions and jeweled horses

Folk Art Museum
49 East 52nd Street

NY NY 10022
http://www.folkartmuseum.org/

Vous connaissez cette adresse. Je suis sure que vous etes passés des milliers de fois devant sans vous arrêter, sans vous apercevoir que derrière le grand Moma se trouve le Folk Art Museum. En France, on l'appellerait le Musée des Arts et Traditions populaires. On y trouve de tout : des peintures du 17ème siècle à nos jours, en passant par la sculpture, la photographie, les textiles, la céramique, les arts décoratifs les plus divers et aussi quelques oeuvres d'art contemporains réalisées par des artistes autodidates nationaux et internationaux... (source photo : http://www.nyc-architecture.com)
Le batiment, ouvert pour la première fois en 1961, a été rénové et rouvert en décembre 2001 par Tod Williams et Billie Tsien (TWBTArchitect). L'un, titulaire d'un master d'architecture de Princeton, a travaillé pendant 6 ans avec Richard Meier ; l'autre, a enseigné à Parsons School of Design, Harvard, Yale. Bill est le Vice-President de la Municipal Art Society de NY. Mélange subtil de béton et de bois, le batiment est tout en hauteur (30.000 square foot !). 7 des 8 étages proposent des sortes de galeries dédiées au public, espaces intimistes pour permettre un rapport personnel à l'oeuvre. L'immense skylight au plafond rappelle un peu celui de la galerie de Yale. Il diffuse une lumière naturelle à travers les galeries. Alors, commençons par le haut... La collection permanente a été réinstallée le 16 novembre 2004, elle est divisée en 4 parties.
AMERICAN FOLK ART MUSEUM
Photo: Michael Moran, 2002


1 - Le Symbolisme : pas la peine de dévellopper, voici quelques exemples :


- Tableau de Seneque Obin (peintre haïtien, 1893-1977), "Les Amis".
Le message est clair : les gens de toutes les races se tiennent la m
ain, américains et haïtiens ; en fond de toile, des symboles maçoniques.




- Quilt de Jessie B. Telfair of Parrot (1913-1986, Georgie). Elle réalisa ce quilt après avoir été licenciée parce qu'elle s'était inscrite pour voter en Géorgie en 1960. Le mot Freedom est écrit verticalement 6 fois en rouge, blanc et bleu.
Jessie B. Telfair (1913-1986), Parrott, Georgia, 1983
Cotton with muslin backing and pencil inscription, 73 x 75 in.
American Folk Art Museum, gift of Judith Alexander in loving memory of her sister, Rebecca Alexander, 2004.9.1, Photo by Gavin Ashworth


2 - L'utilité :

L'objet combine l'utilité, l'individualisme et l'art décoratif.


- La chaise en métal de Richard Dial appelée : "the comfort o Moses and the 10 commandments", 1988. (Dial avait commencé une petite entreprise de mobilier de jardin en métal pendant qu'il travaillait comme réceptionniste à l'hotel Pullman.

The Comfort of Moses and the Ten Commandments, from Folk art revealed, Richard Dial (b. 1955), Bessemer, Alabama, 1988, Steel and wood with hemp and enamel, 57 x 33 x 32 1/2 in. American Folk Art Museum purchase made possible with grants from the National Endowment for the Arts and the Metropolitan Life Foundation, 1990.3.5, Photo by Bard Wrisley





- Anna Gould Crane,
by Sheldon Peck (c.1837) Sheldon Peck était un portraitiste itinérant autodidacte de l'Illinois, qui peignait sur du bois et faisait lui-même ses encadrements (1797-1868).





3 - L'individualité :
signature de l'artiste, expressio
n individuelle.

- Encyclopedic Palace of the World (1950) by Marino Auriti of Kennett Square, Pensylvania. Artiste autodidacte a fabriqué en 3 ans cette tour en bois, métal, plastic et celluloid. Tour construite sans clou ni colle !





- Eugene Von Bruenchenhein
(Milwaukee, 1910-1983) : Animals appear as plants dwellers of the sea, 1956, from Folk Art revealed
Paint on corrugated cardboard, (carton ondulé), 21 x 24 in.
American Folk Art Museum, Blanchard-Hill Collection,
gift of M. Anne Hill and Edward V. Blanchard Jr., 1998.10.58, Photo by Gavin Ashworth


4 - La communauté :
(environnement institutionnel : écoles, prisons...)



- Devil House, 1960, Frank Jones, ouvrage fabriqué en prison
FRANK JONES (1900-1969)
Devil House, 1960s, Graphite and colored pencil on paper
12 x 18 inches (30.5 x 45.7 cm), Signed lo
wer left










- Nek Chand,
sculpteur indien dont le Rock Garden est ouvert au public à Chandigarh, en Inde, depuis 1976.
Boy, from Concrete Kingdom: sculptures by Nek Chand, (b. 1924), Chandigarh, India, c. 1984
Concrete over metal armature with mixed media
34 x 12 x 16

American Folk Art Museum, gift of the National Children's Museum, Washington, D.C., from the Capital Children's Museum Nek Chand Fantasy Garden, in honor of Gerard C. Wertkin, director of the American Folk Art Museum, 1991 to 2004, 2004.25.24
Photo by Gavin Ashworth







Gilded lions and jeweled horses


Lions, decalogue
, and hands of a Kohen from Anshe Emeth Synagogue, from Gilded lions and jeweled horses : the synagogue
to the carousel, Marcus Charles Illions, (1865/1874-1949), Coney Island, Brooklyn, New York, c. 1920, Paint, gold paint, and gold leaf on wood w
ith glass eyes
32 3/4 x 71 3/8 x 9 in. The Se
a Breeze Jewish Center, Brooklyn, New York, Photo by August Bandal, New York



L'exposition "Gilded lions and jeweled horses : the synagogue to the carousel" retrace l'epopée des sculpteurs orignaires de l'Europe de l'Est et du centre de l'Europe, qui ont fait partie de la grande vague d'immigration en Amérique dans les années 1880 et 1920, et qui ont joué un rôle peu connu dans la culture américaine. L'exposition a été conçue par Murray Zimiles, artiste et Professeur au College de Purchase (et coordonnée par Stacy C. Hollander du Folk Art Museum).

Decalogue, lions and jeweled horses : the synagogue to the carousel, from Gilded lions and jeweled horses : the synagogue to the carousel, Artist unidentified, Probably Ohio, 1882, Paint and gold paint on wood, 36 x 48 in., Hillel Jewish Student Center, Cincinnati, gift in memory of Jack Katz by his wife, children, grandchildren, and great-grandchildren, 1989.035, Photo by Mark Bealer, Cincinnati


Dès l'entrée, les photos qui montrent le travail des sculpteurs d'Europe de l'Est dans les synagogues (Pologne et Biélorussie aux 17 et 18e siècles), sur les tombes ou à travers les découpages (tradition en Pologne dans la seconde partie du 19e siècle lorsque le papier était bon marché) est saisissant.
Exterior of the wooden synagogue in Chodorów, Ukraine, mid-seventeenth century/ photo courtesy Polska Akademia Nauk, Instytut Sztuki, Warsaw

Detail of the ceiling and ark from the synagogue in Chodorów, Ukraine, mid-seventeenth century /photo courtesy Polska Akademia Nauk, Instytut Sztuki, Warsaw

En arrivant aux Etats-Unis, ils ont transféré un savoir-faire emprunté au domaine du sacré à la culture populaire.

Lorsqu'ils arrivèrent en Amérique, les sculpteurs fabriquaient des meubles en bois. Puis les animaux apparurent :"Be bold as a leopard, swift as an eagle, fleet as a deer and strong as a lion, to do the will of thy Father who is Haven". Les sculptures de chevaux de bois se faisaient à la demande. Le travail était d'une précision extrême, d'un grand dynamisme : crinière dans le vent, la bouche ouverte pour montrer ses dents, décorés de bijoux de verre. Cette précision rappellait celle des découpages et des sculptures des ornements des synagogues. Les animaux apparaissent alors en 3 dimensions au lieu de 2.

Standing horses with jeweled trappings, from Gilded lions and jeweled horses : the synagogue to the carousel, Marcus Charles Illions (1865/1874-1949), Coney Island, Brooklyn, New York, c. 1911-1927, Paint on wood with jewels and glass eyes, 59 1/2 x 70 x 19 in. The Charlotte Dinger Collection, I1-B, Photo by August Bandal, New York

Parallèlement, la société des loisirs se développa et le carrousel y trouva sa place, notamment à Coney Island. Marcus Charles Illions, le Michelangelo des carrousels rajouta même des roulots de style rococo, il a été l'un des premiers à utiliser les feuilles de métal sur les crénières des animaux. Le style baroque envahit le carrousel.


Salomon Stein et Harry Goldstein ont fabriqué également les plus grands chevaux sculptés, et produisirent les plus grands carrousels. L'un d'entre eux mesure 60 feet et transporte plus de 100 personnes (cf. Caroussel de Central Park dont les animaux ont été fabriqués en 1908, et toujours en service actuellement !).
Armoured horse, Solomon Stein (1882–1937) and Harry Goldstein (1867–1945) / Coney Island, Brooklyn, New York / c. 1912–1917 / paint on wood with glass eyes, leather bridle, and horsehair tail /58 5/8 x 63 x 14 7/8" / American Folk Art Museum, New York, gift of the City of New York, Department of Parks and Recreation, 1982.4.1


Les lions eux, qui gardent le Décalogue ou les 10 commandements, sont presque tous dorés à la feuille d'or. Les détails, tout comme les découpages, sont aussi imp
ressionnants. Ils font le lien entre la culture populaire et le sacré. Sur le mur blanc des découpages, on trouve entre autre :
- la Mizrah polonaise d'Israel Dov Roxenbaum (horloger) fabriquée en 1877 (plaque suspendue à la maison qui indique dans quelle direction il faut prier),
- le calendrier d'Omer de Baruch Zvi Rig's, produite
à Rochester en 1904 pour l'étude de la Mishnan (code de la tradition orale), le plus grand en calligraphie hébraique.
La sculpture et le découpage de papier étaient une tradition et un savoir-faire masculins.
MIZRAH, from Gilded lions and jeweled horses : the synagogue to the carousel,Artist unidentified, Ostrow-Masowiecka, Poland, 1890-1891, Ink on cut paper, 21 x 20 1/2 in., The Gross Family Collection, Tel Aviv, 036.011.010, Photo by Vladimir Naikhin, Jerusalem


Après la 1ère guerre mondiale, la grande épopée des chevaux de bois s'est essoufflée, au profit de la fabrication en fibre de verre. Un épisode malheureux retrace l'incendie du grand carrousel construit par M. Camel (Dreamland park à Coney Island), un jour avant l'ouverture du park en 1911.

Carousel horse with lowered head, from Gilded lions and jeweled horses : the synagogue to the carousel, Charles Carmel (1865-1931), Coney Island, Brooklyn, New York, c. 1914, Paint on wood with jewels, glass eyes, and horsehair tail, 58 5/8 x 63 x 14 7/8 in., American Folk Art Museum, gift of Laura Harding, 1978.18.1, Photo by John Parnell, New York


Démonstration surprenante du lien que les artistes ont forgé entre la synagogue et le carrousel en tant qu'artistes immigrant juifs, et transférant des éléments symboliques visuels en exemple vulgaire américain. Au mois de mars 2008, R. Bloomberg annonça un plan de restauration de 2 millions de dollars pour le dernier Carrousel B&B de Coney Island.


Chafatino’s carousel, by M.C. Illions Carousell Works, Coney Island, Brooklyn, New York, 1923 / photo courtesy Barney Illions and Flying Horses, Rolling Hills, California

Tuesday, January 15, 2008

Les aquarelles du musée de Brooklyn


Brooklyn Museum Brushed with Light: American Landscape Watercolors from the Collection
Brooklyn museum
http://www.brooklynmuseum.org/



Comme tous les musées du monde, les réserves regorgent d'objets exceptionnels. Le musée de Brooklyn, connu pour ses thèmes novateurs, présente ici un vrai trésor : une série d'aquarelles des grands artistes américains (dont ceux de l'Hudson River School, pour ceux qui suivent, les post civil war, et les modernes...)
Rien d'exitant, et pourtant, prenez une loupe, approchez-vous du tableau...
Cette collection est la plus riche et aussi la premiére constituée aux Etats-Unis (1906). On ne peut la voir qu'une fois tous les 10 ans, dans une quasi-obscurité (les aquarelles sont très fragiles à la lumiére, et sont restaurées régulièrement, voir photo du Brooklyn Museum). Alors la curator, Teresa A. Carbone a joué sur le coté intimiste de la muséographie : murs sombres (bleu marine et bordeaux) pour accentuer la lumière des aquarelles, avec des encadrements (parfois d'origine) telles de toiles impressionnistes.

Un peu d'histoire. L'aquarelle est une technique qui emploie les pigments de couleur (naturels ou artificiels, , bref des particules suspendues dans l'eau. A cela, on ajoute de la "gomme arabique", de l'ambre...) L'aquarelle représente une vraie révolution pour les artistes de l'époque ; ils pouvaient partir peindre les paysages sur place avec leur malle en bois, et exécuter fidèlement les paysages. En focalisant sur le travail de la lumière, l'aquarelle acquiert ses lettres de noblesses. Tout comme la peinture, cette technique met en avant le soucis du détail, les nuances et les transparences. Les grands noms de la peinture américaines se succèdent donc ici, l'exposition est chronologique.
La première est un paysage du Lake George (Narrows at the lake George, introuvable sur internet pour le moment) dans les tons de gris (nuances de bleu, rouge et jaune). Cette aquarelle a été réalisée en 1777, par William Pierie, un capitaine de l'armée britanique. Le paysage y est bien équilibré : lake entre les montagnes, ciel et nuages : composition en avance sur les paysages de l'Hudson River School.


A l'origine, l'aquarelle était un média plutot associé aux illustrateurs et aux amateurs. Son statut évolua très rapidement. Au début du 19ème, l'aquarelle est considérée comme une pratique artistique (distincte de la peinture à l'huile). De nombreux aquarellistes collborèrent avec des imprimeurs, des graveurs.


Thomas Eakins, Whistling for plover, 1874. (Ici, l'artiste choisit l'aquarelle plutot que l'huile pour faire ressortir le plus de lumière possible)



Les formats sont généralement grands, et les encadrements aussi. Les artistes composent des vues différentes (nature, pont de Philadelphie), ils ont le soucis du détail à tel point qu'il ne reste plus d'espace blanc dans la feuille, tout est recouvert par des couleurs.

The Samuel Fleet Homestead, Frances Flora Palmer, 1850s. Maison au coin de Fulton et Gold streets à Brooklyn, reproduites en 1884, dans une publication : History of Kings County and Brooklyn by Stiles. (Elle ressemble beaucoup à celle d'Albert Fitch Bellows (Coaching in New England, 1876) dans la technique : ombre sur les chevaux, arbres sombres au centre, nuages (procédé de saturation grace à la gomme arabique). Malheureusement pas trouvée sur le net.




Rudolph Cronau, (American, born Germany, 1855-1939) View from Greenwood Cemetery, Brooklyn, 1881.


Ils ajoutent la lumière à la fin, vont du plus foncé au plus clair, et ajoute les effets "transparence". Thomas Cole et Frédéric Church ont peint aussi beaucoup d'aquarelles. Puis, ce fut le tour des illustrateurs, et après la guerre civile, l'aquarelle acquis un vrai statut. Elle pouvait etre enfin vendue.


1857 : Exhibition of English Art, qui traverse plusieurs villes américaines et lance véritablement l'aquarelle. L'American Watercolor Society est alors créée en 1866. C'est un mouvement qui dure jusque dans les années 1885 environ. les sujets sont les memes que les peintures, les tailles des oeuvres ne pas minuscules du tout, au contraire.
Wislow H
omer l'utilise comme un media à part entière.

Wislow Homer, Fresh air, 1878



Wislow Homer, In the jungle, Florida, 1904.



Du détail de la nature, il se dirige vers un trait beaucoup plus spontané. D'abord, il ne recouvre pas toute la feuille, ensuite il prend et enlève des éléments (ajoute des couches, dilue les teintes), et propose des sujets moins réels (exemples : la barque, la jungle, l'ours et Homosassa).


Winslow Homer, Bear and canoe, 1895.



Winslow Homer, Homosassa, 1904.












Les impressionnistes capturent la lumière, elle a plus de valeur que l'objet lui-meme.

John Singer Sargent, Zuleika, 1906.






Frederick Childe Hassam (Americain, 1859-1935), Sunday morning Appledore, 1912.









Maurice Brazil Pendergast (American, 1858 - 1924) Sunday on the beach, 1898.

La peinture moderne pousse les artistes à composer des surfaces telles qu'ils le ressentent. Les traits sont modifiés. Les détails disparaissent, les lignes deviennent de plus en plus droites, l'aspect visuel change aussi. Cela est doute du au changement de papier. La qualité est meilleure : ca gondolle moins et ca fait aussi moins de bulles.



En 1923, le Brooklyn museum est le premier
à acquérir des aquarelles d'Edward Hopper ou de John Sargent.

Edward Hopper (Americainm 1882-1967), House at Riverdale, 1928.




Thomas Hart Benton, Lassoing Horses, 1930.
(Prof de Pollock !)





John Marin (Americain, 1870-1953), Deer Isle, 1914.
(Premier séjour dans le Maine, Penobscot Bay, ou il acheta sa propre ile. Les lignes sont abstraites, avec un motif central. Influence cubiste de Picasso et Braque.) My favorite !

La crise de 29 se ressent dans le choix des couleurs des aqurelles (tons plus foncés, bruns, noir). Les peintres travaillent l'aquarelle comme un vrai tableau, et profitent de la variété des techniques (couches de peintures, coups de pinceaux, éponge, encre...)



Charles Demuth (Americain 1883 - 1935), Roof and Steeple, 1921.




Joseph Pennel, Brooklyn bridge.
















Oscar Bluemner, Loving moon, 1927.










Quarry by William Thon, ca. 1952